dimanche 31 janvier 2010

soir de fête

Il dansait avec un boa rose dans le cou, des lunettes fumées et son capuchon. Il s’est assis et dans mon oreille, comme un secret, il a dit je suis trop content de t’avoir rencontré. Encore plus tard, il m’a dit arrête de me regarder comme ça pis je ne sais pas trop comment je le regardais mais c’est juste que fuck, moi aussi je suis trop contente de t’avoir rencontré, tsé.

jeudi 28 janvier 2010

forever 21

C’est un peu toujours comme ça avec toi – like if we were 21.

toi : Tu marches toujours fuckin lentement comme si tu prenais une marche genre.. tu regardes les oiseaux..

moi : Fuck, t’as trop pas rapport.. j’aime même pas ça, les oiseaux.

Après, sûrement ton sourire
pis mon sourire
pis tu m’embrasses
pis je t’embrasse
pis forever 21, tellement.

samedi 23 janvier 2010

une autre visite de l'Inspecteur

Il était un peu passé midi quand il est arrivé en sifflant je viens te préparer à déjeuner.

Il nous a réveillé - Caval, lendemain de veille, sur le divan.. Anna, lendemain de veille, en pyjama oh my god so not sexy. Des omelettes débiles, des cerises, du jus d’orange avec des pulpes y’a pas de vodka là-dedans hen qu’elle a dit Caval. Pis du soleil tellement dans la porte pis la fenêtre.

Les moments parfaits comme il chante, l’autre gars.

mercredi 20 janvier 2010

est-ce que les poules aiment la pluie?

L’Inspecteur m’attend sur le coin des rues, il sourit très grand quand il me voit avec mon gros sac-à-dos lette je vais t’acheter une belle sacoche et je dis nonon parce que je marche et qu’un sac à dos c’est full pratique, tsé. Pis aussi, il trouve que je ne marche pas vite et ça, j’ai ri.. parce qu’Anibi, Monsieur QuelqueChose, Pâte-Tricia, ma mère.. tout le monde peut témoigner crisse c’est vrai que tu ne marches pas vite.

Sinon, lui et moi, ça commence à ressembler à quelque chose de fuckin joli – il m’embrasse trois cent mille fois avant de partir, il dit ce soir, veux-tu? il rêve au Brésil et quand ils voient mes yeux qui ont peur, juste un peu, il dit você pode vir comigo.. il cuisine de la bavette de boeuf en chantant, il est beau, il est beau comme un coeur.

J’ai raconté à Charlie et Mathilde cette histoire incroyable de l’Inspecteur qui enquête sur la mort des poules. Un peu plus tard princesse Anna, tu es amoureuse d’un inspecteur de poules? J’ai jamais dit ça. Mathilde et son petit sourire de 7 ans tu n’as pas dit ça mais tes joues deviennent toutes rouges quand tu parles des poules..

dimanche 17 janvier 2010

une visite de l'Inspecteur

Il est passé au château pendant que j’étais chez lui, au milieu de ses livres, dans ses couvertures, parmi sa routine de vieux garçon le coussin sur le sofa, c’est toi qui l’a déplacé?

J’ai retrouvé sa loupe dans une enveloppe venant de Copacabana, Rio de Janeiro, Brasil. Puis sur la porte, de toutes petites phrases de rien du tout collées partout J’aime les poules mais je préfère le poulet.

Dimanche après-midi, avec le train qui passait juste au-dessus de nos têtes, j’ai pensé ah.. c’est ça revenir sur terre pis quand tu m’as dit baye à la station Bonaventure, j’ai pensé que c’était mille fois mieux sur le divan rouge à s’embrasser comme en 1969.

J’aimerais ça être ta blonde, on dirait.

samedi 16 janvier 2010

chez l'Inspecteur

Il y a au moins mille livres ici A new literary history of America tout près de la fenêtre. Ça ressemble un peu à chez moi sauf que là-bas, les livres sont beaucoup moins nombreux et plus colorés parce que lui, il aime la littérature américaine pis moi tsé, j’aime la littérature pour enfants.

C’était tellement innatendu – lui et moi – au début, c’était trop tard durant la nuit, genre à 4h11 un 20 décembre.. beaucoup d’alcool plus tard, il se traitait de fucking loser, je me disais en genre de peine d’amour. Sauf que c’était pas vraiment de l’amour. Juste genre .. un coeur ou deux. Une peine de coeur, j’pense pis lui me répondait Et pis c’est quoi l’amour, c’est pas toujours un peu « juste genre », comme tu dis?

Quelques jours plus tard, on a décidé de jouer à Amélie Poulain. Quelque part au mois de janvier, je suis ici, chez lui, avec ses mille livres et un de ses chandails qui sent juste trop fuckin wow. Et je l’attends.

jeudi 14 janvier 2010

Anna Oh! and the Inspector

Je ne me tanne pas de cette toune-là, je me verse une autre coupe une autre coupe une autre coupe de Dâo, demain vendredi, tantôt à l’épicerie j’ai pensé à toi, du jus d’orange avec des pulpes, du fromage emmental, je t’attends, tu m’as écrit laisse donc ta porte débarrée, genre, tard et je t’attends même si les cernes même si la fatigue même si même si parce que j’ai trop hâte d’entendre tes pas dans l’escalier un peu à pic, surtout quand on rentre tard la nuit.

Pis ils sont drôles ceux qui ne comprennent pas trop ce qui m’arrive pourquoi t’achètes du jus d’orange, t’en bois juste quand t’es malade, es-tu malade? pis il y a ceux qui chialent parce que j’écris moins sur le blogue ou sinon t’étais où samedi, j’ai essayé de t’appeler pis lundi pis mardi, hen, t’étais où mardi?

Pis je ris tellement tellement, god, this is all so so sweet.

mercredi 13 janvier 2010

"Oh laughing man, what have you won?"

La chanson Lakes of Canada encore encore depuis lundi, ça sonne un peu hippie pis tsé, y’a sûrement de quoi faire une bonne toune sur les lacs du Québec. Tu t’es réveillé encore trop tôt ce matin, avant le soleil, c’est fou en crisse ça, se réveiller avant la clarté du vrai jour, moi qui habituellement - avant toi - se couchait très trop tard, quand la lumière commençait à passer entre les craques du rideau. Il y a aussi la litière de ton chat, un sac de bouffe encore presque plein peut-être au cas où il reviendrait mais non, il ne reviendra pas.

Ce matin, quand tu es parti, tu m’as dit on ne se verra pas ce soir, ni demain. Pis je trouve ça merveilleux ce sentiment-là que ni ce soir, ni demain, c’est genre trop fuckin long pis que vendredi, c’est loin.. mais on est grand pis dans le miroir, quand je me suis enfin levée, tu avais écrit quelque chose de trop beau pour que ça existe pour vrai.

Ton hoody vert, tsé celui qui sent trop fuckin bon, tu viendras le chercher chez nous, mais pas ce soir, ni demain.. ok?

lundi 11 janvier 2010

A vida íntima de Laura

L’histoire est terminée. Et Laura la poule est toujours bien vivante, avec une tête de lendemain de veille. « Tête de lendemain de veille », ça veut dire la tête d’une personne qui n’a pas beaucoup dormi. C’était vraiment une histoire juste, juste pour moi.

http://www.lavieintimedelaura.blogspot.com/

Cette poule est si stupide qu’elle ne sait pas qu’on ne meure qu’une seule fois, elle pense que chaque jour on meure une fois.

dimanche 10 janvier 2010

That's the way he is, genre


Il se réveille beaucoup trop tôt, il m’embrasse sur le front, mille fois dans le cou, sur les joues, sur les lèvres puis encore sur le front, j’entends la machine trop bruyante qui lui prépare son café et il s’installe, près de la fenêtre, pour lire encore lire toujours lire. Je ne suis pas un rat de bibliothèque qu’il m’a dit l’autre jour, comme si c’est vraiment grave, tout ça. Moi, je soupire un peu de le voir se lever si tôt, je ne le retiens pas, pas aujourd’hui, j’ai le lit pour moi toute seule, son odeur partout et puis je sais qu’il n’est pas bien loin. Je me rendors tranquille, et lui là-bas, si confortable, parmi ses livres et son café. Puis plus tard, beaucoup plus tard, quand je chuchote un peu fort t’es oooù je l’entends, il marche vers moi et je l’entends, l’urgence de ses pas, il arrive, il se couche près de moi et il se met à parler très fort, très vite, Don Delillo.. tu sais, l’auteur américain ou sinon la neige et l’hiver à Montréal, c’est comme la Côte d’Azur ici. Je me réveille tranquillement, il faudrait que tu arrêtes d’écrire le mot genre sur ton blogue et ça me fait sourire et après, je coupe des fruits à la table de la cuisine et je le regarde et d’un coup, je suis trop intimidée par son sourire et ses yeux même pas de la même couleur et je lui dis fuck, je suis gênée et il sourit encore plus et il dit quelque chose comme tu es trop nice et la journée passe vite et c’est à ça que ça ressemble, lui et moi.

dis-moi donc d'autres secrets

Je suis rentrée chez moi avec tes écouteurs parce qu’avec ta tuque rouge et des écouteurs comme ceux-là, t’as tellement l’air d’écouter de la bonne musique.

Après trois jours là-bas, j’ai retrouvé ma vaisselle sale, les vêtements éparpillés, des papiers partout, des papiers, de la poussière, faire le ménage ouais, faire le ménage. Tsé comme la vie d’avant, quand tu existais pis que moi aussi, j’existais.. mais ça, on ne le savait trop pas.

Pis cette toune là - Elis Regina, belle comme un coeur - elle chante pis je ne comprends rien mais je comprends qu’elle trippe donc ben, comme toi pis moi aussi.

vendredi 8 janvier 2010

être ici sans toi

Tu m’as laissée dans ton lit parce que j’ai chialé un peu à 7h42 ce matin le métro va être tellement plein pis ok ok, tu as remis mon réveil à plus tard un cadran fucking désagréable tu m’avais avertie.

Je me suis levée, un message de toi dans le miroir oui oui oui c’est ça ma réponse pis un message de toi dans mon inbox fuck t’es hot c’est ça ma réponse.

jeudi 7 janvier 2010

fuck man, qu'est-ce qui nous arrive? C'est n'importe quoi.

On s’est vu hier. Pis ce matin. On va se voir demain. Pis samedi. Tantôt, tu m’as écrit viens donc icitte si t’es pas contente.

Je suis partie, avec mon fuckin sourire depuis une semaine, La découverte du monde et ma brosse à dent dans mon sac à dos. Ils rient de me voir les joues rouges qui font mal, les cernes, crisse oui, les cernes parce que je dors un peu mais tellement mieux quand tu es là. Avec ton toutou genre raie-manta qui me sert d’oreiller.

Pénis. Tu l’as crié vraiment trop fort comme dans 500 days of Summer. Pis aussi, damn shit.. même les affaires qui pourraient me gosser – genre que tu aimes les chats ou que tu te craques les doigts ou le dos ou la cheville ou le cou - me gossent même pas.

Je te trouve full wonderful.

mardi 5 janvier 2010

tsé comme les adolescentes-kind-of-shit sauf que yo, je suis une fuckin adulte

Quand je l’ai vu, j’ai dit ah yes vraiment trop fort parce que c’est comme ça avec lui, on veut se voir comme des crazy losers mais on sait jamais parce que c’est un jeu tout ça pis des fois, on inverse deux chiffres dans l’adresse pis le bureau de taxi pis l’appel au secours pis tout le monde qui aime donc ben ça finalement, ce jeu-là.

Pis on voudrait continuer à jouer mais on a envie aussi d’une vie comme les autres tsé, chialer parce que la bouffe arrive trop vite, se parler au-travers d’une fenêtre, trouver que l’autre est donc ben trop cute quand il sourit pis parler en portugais parce que j’imagine que c’est moins gênant à dire j’aime tes cheveux en portugais.

Le serveur a dit on ferme pis non non non, j’ai pas envie de savoir l’heure pis il fait trop froid pis le métro pis j’ai pas envie que tu partes mais ok, on va se revoir vendredi.. pis fuck, c’est trop loin.

ok. Demain, veux-tu?

lundi 4 janvier 2010

ça va continuer longtemps encore, hen?

Ça ressemble un peu à ça. Des mitaines rouges, des boules de neige en coeur, moi qui prend un temps fou à construire un château en glace rose, parfois je m’arrête pour respirer un bon coup et tu me regardes, avec tes yeux même pas de la même couleur, tu es là.. ton air toujours frustré mais crisse non, c’est du bonheur tout partout autour, mille mots envoyés, en français ou en portugais et moi qui s’amuse comme une petite folle et toi aussi hen, tu t’amuses comme un crazy motherfucker.

Shit, on est trop beau.

dimanche 3 janvier 2010

un samedi pas vraiment comme un autre samedi

Il reste quelque chose comme deux jours à mes vacances. Je mange de la dinde pis des patates pilées à fuckin minuit, le soir. Je me couche quand le soleil se lève. Je me réveille mille fois pour voir s'il m'a écrit. Je me rendors et passé midi, j'ouvre mes yeux pis crisse, je me force pour me lever parce qu'il faut bien vivre un peu, tsé.

Sinon, encore Clarice, comme un trésor Ne pas comprendre, mais pas comme un simple d'esprit. Ce qui est bien, c'est d'être intelligent et ne pas comprendre. C'est une bénédiction étrange, comme être folle sans être malade. C'est un désintérêt tranquille, c'est une douceur un peu stupide.

Pis tsé, un gars qui te traduit du portugais.. A vida íntima de Laura, une histoire pour enfants, celle d'une poule qui s'appelle Laura, on peut dire que c'est fuckin irrésistible.

laura la poule

Je lis pis je relis l’histoire de la poule, ça m’empêche de dormir. Parce que fuck, ce mec est trop cool. En plus, il trouve que c’est mille fois plus hot de dire pis au lieu de et. Ah oui pis on va probablement se marier bientôt, on vous invitera.

Ben non, c’est même pas vrai.
Tsé, franchement.. tellement beautiful ces deux losers-là.

samedi 2 janvier 2010

deuxième jour de janvier

Il m’a dit quelque chose comme ok, bonne nuit man pis j’ai trouvé ça drôle parce qu’on écrit en ados pis on parle en ados, aussi. Pis depuis une semaine, on vit en ados. Tsé deux retarded qui s’ennuyaient, crisse oui, on s’ennuyait pis c’est ça, La découverte du monde, moi en français, lui en portugais. Et le carnet bleu-rose-vert-violet-rouge-orange, des fois lui d’autres fois moi.
Pis nos deux sourires épais aussi.

crazy mais fuckin vrai

C’est vrai, tu m’avais donné un horaire et je n’ai rien suivi. Parce que tu voulais que je me lève à 9h30, tellement trop tôt pis que finalement, je me suis levée à 22h de l’après-midi. Tu as chialé un peu. Ça m’a fait rire.

Plus tard, j’ai manqué ton rendez-vous mais toi, tu en as eu trois avec James Bond. Pis à minuit, on a bu un shooter de vodka pis j’ai souhaité bonne année à tout le monde. Sauf que je pensais juste à toi pis c’était cool parce que je savais que tu étais dehors, à cause des petites cartes roses.. devant l’autre bar, pis que tu m’attendais, pis que tu gelais dans tes souliers.

Tu aurais peut-être préféré que je suive l’horaire et les règles surtout, les règles, deux becs sur la joue, mais c’est la faute à Miranda. Pis à cause de toi aussi. J’ai juste voulu m’assurer que tout ça était réel.

Pis on dirait que oui, tu existes pour vrai.

vendredi 1 janvier 2010

Gorgeous, you were

That’s just so fucking nice.. – l'Inspecteur
Ben oui, ça te rend bilingue. – Anna Oh!
Euh, ouais.. – l'Inspecteur