dimanche 10 janvier 2010

That's the way he is, genre


Il se réveille beaucoup trop tôt, il m’embrasse sur le front, mille fois dans le cou, sur les joues, sur les lèvres puis encore sur le front, j’entends la machine trop bruyante qui lui prépare son café et il s’installe, près de la fenêtre, pour lire encore lire toujours lire. Je ne suis pas un rat de bibliothèque qu’il m’a dit l’autre jour, comme si c’est vraiment grave, tout ça. Moi, je soupire un peu de le voir se lever si tôt, je ne le retiens pas, pas aujourd’hui, j’ai le lit pour moi toute seule, son odeur partout et puis je sais qu’il n’est pas bien loin. Je me rendors tranquille, et lui là-bas, si confortable, parmi ses livres et son café. Puis plus tard, beaucoup plus tard, quand je chuchote un peu fort t’es oooù je l’entends, il marche vers moi et je l’entends, l’urgence de ses pas, il arrive, il se couche près de moi et il se met à parler très fort, très vite, Don Delillo.. tu sais, l’auteur américain ou sinon la neige et l’hiver à Montréal, c’est comme la Côte d’Azur ici. Je me réveille tranquillement, il faudrait que tu arrêtes d’écrire le mot genre sur ton blogue et ça me fait sourire et après, je coupe des fruits à la table de la cuisine et je le regarde et d’un coup, je suis trop intimidée par son sourire et ses yeux même pas de la même couleur et je lui dis fuck, je suis gênée et il sourit encore plus et il dit quelque chose comme tu es trop nice et la journée passe vite et c’est à ça que ça ressemble, lui et moi.

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